C'est une expérience limite, une plongée dans l'horreur, que retrace le poète Tamiki Hara (1905-1951) dans trois nouvelles réunies sous le titre de l'une d'entre elles, Fleurs d'été. Ces textes furent à l'origine d'un genre littéraire (la " littérature de la bombe atomique ", Genbaku bungaku), qui, en raison de la censure dont il fut l'objet de la part des forces d'occupation américaines, ne connut son essor qu'au début des années 1950. (...) Hara avait quitté sa ville natale de Hiroshima pour étudier à Tokyo, où il devint un jeune écrivain brillant. Il y revint à la suite de la mort de sa femme en 1944 pour y connaître l'épreuve du bombardément. Pour cet homme délicat, le monde avait déjà perdu son sens. Il lui fallait témoigner : " je dois laisser tout cela par écrit, me dis-je en moi-même. " Lorsque ce fut fait, il se suicida en se jetant sous un train, en 1951. (...) / quatrième de couverture |