Koji Bimon, jeune étudiant japonais, prépare son entrée dans la prestigieuse Université de Tôkyô, suivant ainsi les traces de l'illustre famille dont il est l'héritier. Mais le brillant jeune homme s'est trouvé, dans sa petite enfance, être le témoin d'un acte pervers accompli par son père, lequel, avec ses mystères, ne cesse plus de le hanter. Il aura beau interroger tour à tour les différents protagonistes du récit - un gourou préparant la venue de l'homme de demain, un travesti américain entiché de Sumô... -, il aura beau comprendre peu à peu ce que fut l'acte de son père, il n'en sera pas tellement plus avancé. Car au final, l'ensemble d'un passé qu'il ne peut ni assumer ni effacer, lui rendra la vie impossible. Il sera confronté à l'indifférence, à l'oubli, seul devant l'insoluble problème d'assumer les contradictions, les perversités, les singularités brutales de la voie antique des samouraïs, dans un Japon transformé en décor de manga. Le Fils du Mikado est le dernier roman de Toni Hirano, écrivain japonais qui a déjà publié plusieurs romans dans son pays. Ce roman a été l'un des premiers lauréats du prix décerné par le Fond de Soutien pour la Traduction de Tôkyô (ce fond a pour but de soutenir la diffusion de la culture japonaise à l'étranger. En dehors de la littérature, il regroupe des sections théâtrale et cinématographique). T. Hirano est né en 1953. Il a débuté avec éclat dans les années quatre-vingt par un premier roman satirique sur les moeurs de l'extrême droite au Japon. Depuis, il a régulièrement publié romans, essais, reportages, etc. Le Fils du Mikado est son premier roman traduit en français : l'auteur y traite de façon très originale la problématique qui caractérise les écrivains japonais de sa génération (Ryû Murakami, Kenji Nakagami, etc.), à savoir, la perte de la culture traditionnelle et ses conséquences. |